SŒURS
Deux continents entrelacés qui se sont éloignés,
séparés par la danse de courants chauds et froids,
venus des profondeurs d’une histoire agitée,
de tempêtes incessantes, sources de nos effrois.
Tectonique sournoise d’une lutte invisible
pour un fragment de lune, un sourire, un répit,
compétition silencieuse entre le jour et la nuit.
Si nos rivages portent encore les stigmates
de vagues scélérates,
formées de mots acérés, accumulés,
ils portent aussi en mémoire le souvenir d’ondulations joyeuses
qui, sans bruit, ont dessiné
nos paysages singuliers.
La différence n’est pas forcément une soustraction :
de l’union naît la force, pour une juste rébellion.
Il n’est jamais trop tard pour deux Continents qui se sont éloignés,
Deux “C” par un même océan à jamais liés,
2 cœurs entrelacés pour n’en former qu’un seul,